L'eau tombe, elle s'évapore
Après ma sieste post-prandiale (d'après le repas de midi quoi) (ben oui dans ce pays quand on a supporté la chaleur pour marcher jusqu'au restau et alourdi son estomac avec de la nourriture, quelle qu'elle soit, on a bien mérité de rentrer chez soi au frais avec la clim et de piquer un petit roupillon) (vis ma vie de grosse feignante en vacances)... Attendez, je me suis perdue dans ma phrase -et je sens que vous aussi- ; je recommence. Après ma sieste post-prandiale, donc, j'avais prévu de sortir faire les courses, pour lui acheter du jus de cerise et de quoi faire un gâteau au chocolat, mais j'ai été stoppée net dans mon élan : il pleut des cordes. Une belle averse, abondante et soudaine. La luminosité a complètement baissé du coup, on se croirait en pleine nuit. Les Hongkongaises prévoyantes s'en fichent, leur parapluie ne les quitte pas de toute façon, il leur sert d'ombrelle par temps ensoleillé, ça fait de l'ombre et ça donne le teint blanc dont les hommes raffolent (sûrement), et les protège des gouttes en cas de pluie. Les hommes, moins organisés, se réfugient sous le premier store de boutique venu et attendent patiemment la fin du déluge. De toute façon, tout va lentement, dans la rue, et c'est bien mieux comme ça : ça évite de ruisseler de sueur au moindre mouvement un peu brusque.
Dans dix minutes, ou quinze, ou vingt, l'averse prendra fin, le soleil viendra faire luire sur le goudron des routes l'eau qui vient de tomber, et tout s'évaporera petit-à-petit (et dans cette atmosphère chaude et chargée d'humidité, les gens ralentiront encore un peu le pas, cherchant le frais aux abords des devantures des magasins climatisés -les 7Eleven, par exemple, l'équivalent de notre Shopi ou DailyMonop' national, où on peut se payer un Coca frais pour 50 centimes d'euro (ou un Minute Maid au pamplemousse avec adjonction de sucre, de colorants et de je-sais-pas-quel-agent-de-texture-aux-extraits-de-soja, ils sont fous ces Chinois)).
Suis allée faire un tour ce matin aux cimetières musulmans et catholiques de Happy Valley. Un bel endroit, calme et arboré, au milieu de la folie de la ville. Je posterai peut-être des photos de ma balade dans un prochain billet.